Mes premières impressions du Sénégal

J’ai quelques heures devant moi (tantôt des heures, parfois seulement quelques minutes) que je peux passer sur l‘ordi, j’en profite pour écrire un petit texte hors connexion, dans la salle internet je me fais bouffer par les moustiques. Voici donc sans trop de détails, le récit du début de mon séjour sénégalais.

L’aller a été particulièrement long, exception faite du trajet en train jusque paris.

Le vol Roissy-Dakar a fait une escale prévue mais interminable sur une île du cap vert à boa vista, anciennement boa xp, et qui deviendra bientôt boa 7. Mon dieu j’en ris encore de celle-là.
Par chance à l’arrivée à Dakar, le passage à la douane pour le passeport et la récupération des bagages s’est déroulé en un temps record m’a-t-on dit : 30 minutes.
Par contre après un décollage à 09h00, pour faire les 80 derniers kilomètres cela nous pris 3h30, donc
l’arrivée à la maison se fit vers 22h00 heure française (20h00 heure sénégalaise).

Et de ce long périple me vient une réflexion : il faut toujours avoir quelque chose à mettre sous les fesses pour rendre l’attente supportable. En y réfléchissant, je pense qu’une serviette est le bon objet. Tu peux la plier pour la mettre sous les fesses, tu peux te la poser sur les épaules quand tu marches sous le soleil, et elle ne prend pas trop de place dans un sac quand il faut la ranger.
Mais sérieusement, la sensation de confort pendant un trajet assis est liée pour moi au confort au niveau du fondement (ne pas avoir mal au cul quand tu es assis, là je précise pour les moins vifs d’esprit). Et me concernant toujours, la sensation de confort pendant le reste du séjour vient aussi du fondement mais cette fois-ci principalement du transit avant le fondement. Donc pour résumer tant que je peux être bien assis et que mon ventre ne m’emmerde pas, voyager même longtemps ne me soucie pas.
J’ai aussi pu vérifier pendant ce long trajet la facilité avec laquelle je peux m’endormir même inconfortablement assis. L’avantage est que déjà tu te reposes et en plus le trajet paraît moins long.

Pour en revenir au Sénégal, comme annoncé sur internet, entre juillet et mi-octobre la température n’est pas délirante, mais l’humidité dans l’air, et ceci étant de plus en plus ressenti quand on approche de la côte, rend les journées et les nuits insupportables. Alors je confirme ! Que tu bouges ou que tu ne bouges pas, tu sues, tu es moite toute la journée, y’a guère que sous l’eau ou dans l’eau que tu es simplement mouillé, le reste du temps tu es moite, tu colles, c’est désagréable, c’est fatiguant, tu comprends rapidement la lascivité des gens ici, s’ils ne veulent pas mourir de chaud ils restent à l’ombre à ne rien faire. Tu te laves, tu es propre, t’es t’essuies, et le temps de t’habiller tu es moite : un enfer ! Et encore il ne fait pas trop chaud ! Le bon côté de la chose c’est que la mer est chaude. Tu ne te poses même pas la question de la température de l’eau en allant te baigner, tu vas à l’eau directement d’un coup, tu nages longtemps sans avoir froid, c’est même agréable de passer du temps dans l’eau pour se rafraîchir un peu.

Question dépaysement, le coupure est totale. La circulation sur la route est à la hauteur du pays : improvisée. Chacun fait comme il veut, de toute façon les véhicules à moteur partagent la route avec les charrettes tirées par des chevaux fatigués et pour certains visiblement vraiment pas au meilleur de leur forme. D’une manière générale, beaucoup d’animaux ont l’air mal en point.
Le pays semble très pauvre, mais les gens ont l’air de faire avec. L’état a décidé que ne pourraient plus être immatriculés les véhicules à moteur de plus de cinq ans, et à côté de cela ne roulent pratiquement que des véhicules hors d’âge, à se demander comment ils roulent encore, ils sont rouillés de partout, j’ai même vu à travers la portière d’une voiture dans les trous de la rouille, les pots d’échappement rejettent des fumées allant du gris clair au noir bien dense, même que c’est un bonheur de rouler derrière, le klaxon sert à indiquer que l’on va doubler pour éviter que l’autre ne décide de démarrer ou tourner à ce moment-là, les gens s’arrêtent n’importe où, ils réparent leurs véhicules au milieu de la route, enfin là où ils tombent en panne. Les passages piétons sont trop rares, donc les gens traversent où ils veulent, quand ils veulent, les animaux aussi d’ailleurs mais ça c’est partout dans le monde.
Les routes sont depuis les dernières inondations dans un état lamentables, la boue recouvre régulièrement la route, l’eau à force de raviner les bords de chaussée finit par détruire le bord de chaussée. Rouler vite revient à jouer à la console de jeu mais dans la réalité. La nuit au bord des routes il y a des hommes et des animaux, certains sont même sur la chaussée, les véhicules en panne sont laissés sur la voie, beaucoup roulent en plein phare sans jamais penser à les éteindre, ou avec les feux de brouillard !

Sinon y’a aussi les petits lézards, presque comme ceux qu’on a en basquie mais une tête plus grosse et toute ronde, ils sont mignons, certains se baladent dans la maison et mangent les insectes. Y’a aussi et surtout les MAGNIFIQUES baobabs : dieu que cet arbre est beau ! Sa seule vue justifie le déplacement. Sa base est énorme et il se divise en montant avec quelques malheureuses grappes de feuilles vertes seulement au bout des branches les plus fines. Y’a aussi les pélicans, je n’en ai pas encore vu un avec la poche gonflée sous son bec, mais déjà cette grosse bébête est gracieuse surtout en vol.
Le zébu c’est très bon, l’espadon séché aussi.

Bon en somme, je n’ai pas vu grand-chose du vrai sénégal pour le moment, mais cela viendra sous peu. Pour l’instant j’ai vu le Sénégal moderne, aux conditions de vie assez déplorables, mais faute de moyens les gens ne peuvent pas faire autrement, ils subissent ce que leur propose leur pays. Il y a une totale absence de ramassage des ordures. Les poubelles s’entassent à ciel ouvert sur le bord de la route juste devant chez les particuliers. L’odeur est souvent insoutenable. La population a reçu récemment le soutien récent de stars africaines internationales notamment à propos des coupures de courant intempestives et plus récemment concernant les inondations et leurs dégâts encore bien visibles partout aujourd’hui. Et dans le même temps par exemple, le président vient de partir un mois en vacances avec une centaine de personnes (dont des ministres) pour la modique somme de 750 millions de francs CFA (plus d’un million d’euros) et fait en ce moment construire une IMMENSE sculpture, dont le prix doit aussi être indécent, il y a aussi des histoires de 65 milliards de francs CFA d’aide internationale disparus, le gouffre entre la tête de ce pays et son peuple semble abyssal.

Dans la série c’est comme chez nous, y’a les moineaux, les rares chats, les salades, les herbes aromatiques, les tomates, les carottes, les pommes de terre, les oranges, les oignons, l’ail, le pain, le lait. Mais à aucun moment les lieux ne ressemblent à chez nous. Heureusement d’ailleurs, déjà que certains ne sortiront pas de leurs hôtels par crainte de tout ce qu’ils ont entendu sur ce pays, alors au moins que les lieux de villégiature des blancs en vacances soient un peu couleur locale. Les sénégalais ont un nom pour les blancs résidents à l’année ou une partie de l’année. Comme beaucoup doivent être français, nous sommes les sénégaulois. Le tourisme est un des poumons de ce pays. Certains sénégalais trouvent des travails payés un peu mieux que le salaire minimum pour que les résidences des blancs ne soient pas envahies par les vendeurs de tout. Ces pauvres gardiens se relaient 24h/24 pour surveiller les accès. La plupart du temps ils ne font rien. Et en plus à cette saison la nuit ils doivent se protéger des moustiques, en s’habillant allant parfois jusqu’à mettre une capuche.

Les vendeurs qui te sautent dessus toute la journée, sont tous LE pêcheur ou bijoutier ou tailleur ou sculpteur du village ou les moins chers ou juste parce que c’est moi ils me feront le meilleur prix. C’est odieux de le dire, mais par moment c’est gonflant d’avoir constamment quelqu’un qui te saute dessus en te demandant ton prénom et qui te demande de lui promettre de venir voir ceci ou cela dans son village. Ils sont tellement persuadés que nous sommes tous immensément riches et heureux d’étaler notre argent par grosses liasses de billets aux montants plus gros les uns que les autres pour des sommes effectivement dérisoires dans notre monnaie. En plus beaucoup te parlent français mais avec un accent, j’ai honte mais parfois je ne comprends rien. Il parait que le bon moyen de t’en débarrasser est de répéter « deutsche ». Probablement qu’ils ne parlent pas l’allemand. Mais ça je n’ai pas encore osé.

Le côté drôle de cette monnaie, c’est que tu comptes en anciens francs. Et comme je ne pense pas encore en euros, y’a qu’à lire les montants en rajoutant la virgule et le prix en euros s’affiche presque aussi tôt dans mon esprit, comme quoi je commence enfin un peu à me faire à cette nouvelle monnaie.

Bref, ma vision actuelle du Sénégal est tronquée, mais je ne pense pas que la pauvreté apparente soit si spécifique que ça aux seuls endroits « urbanisés » que j’ai eu l’occasion de voir. Ce pays manque de tout, à commencer par de l’assainissement compte tenu de la survenance de plus en plus fréquentes d’importantes inondations.

Alors plus égoïstement, je mange bien, beaucoup, et même que c’est très bon, je bois bien plus que d’habitude, bon je dois l‘avouer pour arriver à boire un litre et demi par jour je reconnais qu‘à un moment je finis par boire de l‘eau. Comme j’ai la clim dans la chambre, je dors très bien la nuit, avec les boules Quiès pour ne pas entendre la clim, et non mes ronflements comme certains l’ont pensé.

J’ai hâte de voir de tout près les merveilleux baobabs. Ces arbres sont beaux, en tout cas ils me touchent vraiment, de si beaux arbres presque sans racines. Et les adorables margouillats, lézards bien plus grands que ceux de basquie, avec une adorable tête beaucoup plus ronde, une tête un peu plus large que le reste de leur corps, et leurs pattes courtes avec d’immenses « doigts ». Ils se déplacent sur les murs, et mangent les insectes, sans faire de bruit.

Ah oui quand même, je suis allé pêcher en mer dans une petite embarcation. Tu pêches le poisson que tu vas manger le soir et les jours suivants. Tu as la « fierté » de manger le poisson que tu as pêché. L’autre côté agréable de cette sortie : tu n’as pas chaud en mer, en tout cas tu n’as pas cette sensation de moiteur. Bon par contre malgré les médocs, tu finis pas avoir le cœur au bord des lèvres, et le retour arrive bien assez tôt, sans compter le mal au dos à cause de la mauvaise position prise trop longtemps.

En résume, les voyages forment la jeunesse, mais déforme le cul surtout quand t’es mal assis pendant des trop longues heures sans pouvoir te lever. J’apprécie de vivre là où je vis. J’aime la bouffe de chez nous. J’aime notre société même si elle est un peu trop aseptisée. Et surtout, JE NE SUIS PAS FAIT POUR VIVRE DANS LES PAYS CHAUDS !

Voilà, c’est en vrac, c’est confus, doit y’avoir des répétitions, mais ce sont mes premières impressions du Sénégal.

4 commentaires sur “Mes premières impressions du Sénégal”

  1. Brad dit :

    commanders@emma.maniclike » rel= »nofollow »>.…

    tnx!…

  2. jesse dit :

    pursuers@academically.dragger » rel= »nofollow »>.…

    thanks for information….

  3. Cecil dit :

    longevity@veiling.lefty » rel= »nofollow »>.…

  4. donald dit :

    platforms@moment.thrift » rel= »nofollow »>.…